Nerfs du temps : zone(s) de non-droit

Tout peut s’y passer sans que les responsables n’aient à en subir les conséquences. Ces zones sont souvent dirigées par un leader appelé aussi Caïd, entouré d’une organisation très hiérarchisé où les luttes intestines y sont fréquentes. Cette guerre pour le contrôle de ce juteux business vient de faire sa dernière victime…Jacques Chirac.

Non, l’Elysée n’est pas la nouvelle plaque tournante du trafic de stups’ entre Aulnay et Nanterre, mais bel et bien celle des pressions politiques. Voilà du moins ce qu’ont essayé de prouver les deux juges de l’affaire Borrel , magistrat mort en 1995 à Djibouti, qui ont voulu perquisitionner dans les bureaux de la cellule Afrique du Palais présidentiel le 2 mai. L’accès au château leur fut refusé par les policiers en faction, évidemment pas les mêmes que ceux qui n’osent plus rentrer dans les cités de la banlieue parisienne.

La mascarade sur la mort du juge Borrel qui aurait malencontreusement glissé sur deux bidons de liquide inflammable, faisant une chute de plusieurs dizaines de mètres en plein désert, et aurait pris feu par la suite continue de secouer nos relations extérieures et surtout notre conscience intérieure. Le suicide qui semble plus qu’évident dans cette affaire, ne l’était visiblement pas pour ces deux juges un peu trop appliqués qui, rendez-vous bien compte, voulaient faire leur travail normalement. Mais voilà, on ne transige pas avec la République, l’Elysée est et restera une zone de non droit, à laquelle Charles Villeneuve, et je m’en étonne, n’a toujours pas fait allusion dans le « Droit de Savoir », contrairement aux charmants Courneuviens qui redécouvrent leur ville à chacun de ces reportages.

Deux poids deux mesures…mais bon ce n’était qu’un juge après tout !! Remarquez ça ne s’applique pas pour tous.

The T.H.X