dimanche 3 juin 2007

Nerfs du temps : si j'étais une femme...

La tendance est à l'agourdissement (du verbe transitif agourder : prendre pour une gourde ou tout autre récipient à eau comme une cruche). Rien de nouveau après tout. Mais si j'étais une femme...

Si j'étais un femme... J'aurais boycotté la pub télé depuis longtemps. Marre d'être prise pour "Martine à la plage" peut-être. Parce que pour être belle à la plage, Martine elle doit s'en farcir de la pub décérébrante. On lui avait promis qu'elle pourrait dire "good bye cellulite" en dansant dans la rue et en chassant les mauvaises graisses du revers de la main. La petite danse niaise à la Mary Poppins c'est la spécialité des pubs télés féminines. Une crème fraiche minceur? Allez hop que je sautille dans mon jardin. Un gâteau 0% ? Et voila que je montre mon ventre en swinguant sur mon lit. Mais après tout rien de révolutionnaire, on a gourdisé la femme à la télé depuis l'après-guerre. La révolution? La gourdisation de la femme par la femme. Par ces femmes qui peuplent les directions marketing et com' de L'Oreal et qui savent mieux qui quiconque cerner les complexes de leurs congénères. Un dernier pour la route? La raclette à cellulite de L'Oreal censée reproduire plus ou moins fidèlement une broche à viande de kebab. Cynique métaphore : tu te rappelles comment t'a pris tes gros kilos? Et oui... En t'égarant au grec.

Si j'étais une femme... J'aurais honte de mes représentantes au gouvernement de Nicolas 1er. Passons sur les plus misogynes que les machos : Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie. Non, concentrons nous sur les deux porte-drapeau du féminisme moderne, celles qui incarnent le rêve de milliers de petites filles... Roselyne Bachelot et Christine Boutin. Leur présence au sein d'un même gouvernement suffit déjà à les discréditer. L'une a été une fervente partisane de la création du PACS. L'autre... sa plus fervente adversaire. Entre ces deux femmes rien en commun, si ce n'est le fait de faire partie aux yeux de leurs collègues masculins du groupe des "parfaites cruches, donc ministrables pour le quota". Ajoutez à ce constat une ministre de l'enseignement supérieur qui s'exprime comme une 4e techno et le voilà le nouveau féminisme...


1 commentaire:

Anonyme a dit…

S'pesse de gros macho mal dégourdi. Tu aurais pu faire les mêmes commentaires sur les cruches viriles qui nous servent de supers ministres (xavier bertrand par exemple ?..) Allez va je ne t'en veux pas, il doit y avoir un brin d'atavisme contre lequel tu ne paux pas lutter...

 

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