jeudi 14 juin 2007

Mon article Newzy





Les espaces de discussion sur Internet ont depuis longtemps leurs vandales : les trolls. Ces petits êtres de mauvaise foi qui ressemblent de plus en plus à monsieur Tout-le-monde.

Il procède par généralisation et par comparaison. Il mélange tout et fait des amalgames. Il affirme sans savoir et il a forcément raison. Le gouvernement, la décentralisation, la destruction du système éducatif, les réformes, les TPE, la gauche, la droite, les syndicats sont ses cibles favorites. Tel est le charmant portrait de l’assidu commentateur du Net - appelé « troll » en jargon Internet - dont les envolées lyriques n’ont rien à envier à celles d’un Thierry Roland des grands soirs.

En fait, le nivellement par le bas du web 2.0 est tout sauf un hasard. Il était même prévu. Dès le début des années 90, un chercheur de Yale, Mike Godwin, formulait une loi : « Plus une discussion sur Usenet* dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison avec les nazis ou avec Hitler s'approche de 1 ». Ce « point Godwin » au-delà duquel une discussion s’enlise, les internautes l’ont allègrement dépassé en cette année d’élections. Comme si, un temps, l’humour et le second degré avaient disparu.

Alors, faut-il sélectionner ses intervenants ? L’idée fait son chemin dans de nombreux sites médias. Sur le Monde.fr , donner son avis coûte 6 euros par mois. Le prix de la tranquillité ? Pour Stéphane Mazzoretto, responsable du développement éditorial du site, c’est surtout « une manière de valoriser un contenu, qui est modéré par une équipe et sélectionné selon sa pertinence ». « Dès la mise en place des espaces participatifs, l’objectif était de proposer un contenu sans pollution », poursuit-il. De là à penser que la qualité du débat se mesure à la taille du porte-monnaie…

« Commenter et participer sont deux approches différentes »

Certains s’y refusent. Ils ne sont pas, eux non plus, résignés à voir Internet se transformer en un café du commerce à pixels. Parmi eux, Julien Jacob, cofondateur d’Obiwi , un nouveau mag d’info on line qui veut encadrer ses contributeurs de journalistes professionnels. « Le commentaire est un épiphénomène, explique-t-il, 0,1 % des internautes produisent en fait 95 % de la masse des commentaires. Ce sont les mêmes qui se mettent en avant dans les réunions publiques. » Mais il reconnaît que le sujet est sensible et la route vers une production de qualité encore bien longue : « L’internaute est un individu dont l’ego est extrêmement sensible. Restreindre la liberté acquise semble aujourd’hui impensable ».

D’où la nécessité de créer de nouveaux outils. Selon Julien Jacob, « commenter et participer sont deux approches différentes. La première s’apparente à ressusciter un courrier des lecteurs. Mais il n’a jamais intéressé personne. La seconde part d’une démarche plus positive ». Même constat à la rédaction de Rue89.com qui valorise les commentaires les plus intéressants des internautes.

Mutation du métier de journaliste

Après le verrouillage des commentaires et la création de nouveaux espaces participatifs plus encadrés, le deuxpointzéro semble aussi esquisser le portrait d’un nouveau journaliste. « Un journaliste qui aura de plus en plus une fonction de distribution de la parole et d’animation des débats », explique Laurent Mauriac, l’un des fondateurs de Ru89.com (Voir l'interview de Laurent Mauriac à propos du concept de son site d'information ).
Mais bien sûr, vous qui nous lisez, vous n'êtes pas un troll.



mercredi 6 juin 2007

Le buzz de la semaine : Dieu te le rendra...

Voici, réalisée par l’agence Mex en Ukraine, une belle opé de guérilla sur des poubelles pour sensibiliser le public à une réalité qui peut gêner.

Le message ?
"Your garbage is his lunch". Help for homeless 8 800 500 30 30″


Cet article provient du blog Marketing Alternatif.



dimanche 3 juin 2007

Nerfs du temps : si j'étais une femme...

La tendance est à l'agourdissement (du verbe transitif agourder : prendre pour une gourde ou tout autre récipient à eau comme une cruche). Rien de nouveau après tout. Mais si j'étais une femme...

Si j'étais un femme... J'aurais boycotté la pub télé depuis longtemps. Marre d'être prise pour "Martine à la plage" peut-être. Parce que pour être belle à la plage, Martine elle doit s'en farcir de la pub décérébrante. On lui avait promis qu'elle pourrait dire "good bye cellulite" en dansant dans la rue et en chassant les mauvaises graisses du revers de la main. La petite danse niaise à la Mary Poppins c'est la spécialité des pubs télés féminines. Une crème fraiche minceur? Allez hop que je sautille dans mon jardin. Un gâteau 0% ? Et voila que je montre mon ventre en swinguant sur mon lit. Mais après tout rien de révolutionnaire, on a gourdisé la femme à la télé depuis l'après-guerre. La révolution? La gourdisation de la femme par la femme. Par ces femmes qui peuplent les directions marketing et com' de L'Oreal et qui savent mieux qui quiconque cerner les complexes de leurs congénères. Un dernier pour la route? La raclette à cellulite de L'Oreal censée reproduire plus ou moins fidèlement une broche à viande de kebab. Cynique métaphore : tu te rappelles comment t'a pris tes gros kilos? Et oui... En t'égarant au grec.

Si j'étais une femme... J'aurais honte de mes représentantes au gouvernement de Nicolas 1er. Passons sur les plus misogynes que les machos : Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie. Non, concentrons nous sur les deux porte-drapeau du féminisme moderne, celles qui incarnent le rêve de milliers de petites filles... Roselyne Bachelot et Christine Boutin. Leur présence au sein d'un même gouvernement suffit déjà à les discréditer. L'une a été une fervente partisane de la création du PACS. L'autre... sa plus fervente adversaire. Entre ces deux femmes rien en commun, si ce n'est le fait de faire partie aux yeux de leurs collègues masculins du groupe des "parfaites cruches, donc ministrables pour le quota". Ajoutez à ce constat une ministre de l'enseignement supérieur qui s'exprime comme une 4e techno et le voilà le nouveau féminisme...


 

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