vendredi 23 février 2007

Nerfs du temps : Quand Hollywood découvre l'Afrique

On savait déjà que la double présidence de Bush a marqué le grand retour du film engagé (engagé à l'américaine j'entends). Mais la tendance de ces derniers mois est à la plongée des nhéros naméricains dans l'enfer du continent africain.

The Constant Gardener avait ouvert la voie en toute fin 2005 en plaçant un complot pharmaceutique mondial au Nord du Kenya. Lord of War lui a emboité le pas la semaine suivante en offrant au trafiquant d'armes Yuri Orlov une vision du Liberia selon le dictateur Charles Taylor. Ensuite c'est DiCaprio et ses Blood Diamond qui nous on prouvé en début d'année que les diamants de Sierra Leone sont éternels (oui oui comme la chanson dites donc quel incroyable hasard...). On vient aussi de voir un immense Forest Whitaker en Idi Amin Dada proclamé roi d'Ouganda et très bientôt une traque anti réfugié sud-africain menée par l'oscarisé Tim Robbins. Et on attend encore Dennis Haysbert en Nelson Mandela...
On l'aura compris, le filon est loin d'être épuisé surtout si le ghotta des réalisateurs hollywoodien prend l'Afrique pour son nouveau Far West. Attaque anti-américaine basique mise à part, les dictateurs africains sont enfin aussi tarés, violents et corrompus dans la vraie vie vraie qu' à l'écran. Les guerres civiles font enfin des vrais morts, vraiment innocents. L'Amérique cherche à se racheter une conscience après tant d'années d'ignorance et de combines à la CIA? Après tout peu importe. On connaît quelques diplomates , quelques responsables d'ONG, quelques hommes politiques français (surtout) et européens (aussi) bien plus sales que les Indiana Jones boosté à la testostérone du XXIè siècle.

Mais à part quelques productions quasi anonymes (qui a parlé d'Hotêl Rwanda?), le cinéma de la nation la plus impliquée dans le chaos politique africain reste étonnament muet. De quoi espérer un "Indigènes" pour tout les dictateurs entretenus aux frais de la République de Kabila à Bokassa en passant par Mugabe, Desmond Tutu et tous leurs copains?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Qui a osé prononcé le nom de PASQUA, c'est de la diffamation (avec l'accent corse)...respectez la presomption d'innoncence s'il vous plait

 

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