vendredi 14 septembre 2007

Le petit rapporteur, si près, si loin

Alors que Jacques Martin, son grand timonier, nous a quitté ce matin, retour sur une émission télé de légende qui a, entre autres, inventé tous les classiques de l'humour d'aujourd'hui.

Ils s'appelaient Pierre Bonte, Stéphane Collaro, Daniel Prevost, ils se sont depuis confondus dans des navets innomables et des jeux télés à l'huile de noix. Même le plus illustre d'entre eux, le grandissime Pierre Desproges aurait sans doute suivi la même fin tragi-comique.

Arrivé à l'antenne en janvier 1975, l'ovni télévisuel du dimanche ne survivra que jusqu'en juin 1976. Soit approximativement la durée de l'état de grâce du tout fraîchement élu Giscard d'Estaing. Pendant toute sa durée de vie, l'équipe de Jacques Martin sera en fait liée au destin du président. Elu en 1974, Giscard s'attache au début de son mandat à américaniser la fonction de président de la République. Il joue au foot au 13h, il skie au 20h, il laisse sa femme nous souhaiter une bonne année 1976 et il ne parle pas anglais mais alors pas du tout. Faites le parallèle. Ca y est? Maintenant trouvez une émission du dimanche après-midi qui dézingue l' omniprésident...

De tout ça, le petit rapporteur s'en est allègrement moqué, quitte à subir un remonté de bretelles puis être menacé de censure. Pour finalement être supprimé en juin 76, pour on ne sait plus très bien quelles raisons mais on a bien une petite idée. Le petit rapporteur c'était bien sur Daniel Prevost et le village de Montcuq, Desproges et l'interview de Françoise Sagan (qui fait tout de suite passer Raphaël Mezrahi de génie à imitateur moyen) ou encore la bataille de boudins blancs de ces deux-là.


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