Rap mon amour, épisode 2
Génération 9.3
Les années 90, ou l’âge d’or du rap français. Une décennie marquée par une longue série de groupes et de MC talentueux qui ont su sortir le rap du microcosme de la cité. Parmi eux, le plus représentatif de tous, Suprême NTM, l’image d’une génération. La rage d’une jeunesse mise à nue par Joey Starr (double R) et Kool Shen (double O). Rendre un hommage si court à ce groupe serait faire affront à ce qu’il représente, alors on se contentera de regarder ce qu’ils ont apporté au Rap et à la musique ou encore à la société.
Le Suprême, porte parole de la banlieue. Sûrement pas. De la musique, voilà ce qu’est NTM. Même si certains morceaux se veulent plus engagés (pose ton gun / laisse pas trainer ton fils), ils n’ont en aucun cas la volonté de jouer les moralisateurs. NTM reste avant tout un grand bordel organisé, la plume de Kool Shen ajoutée à la puissance du Jaguar. En concert, tout cela crée une ambiance inégalée, électrique, à deux doigts de l’explosion. La mentalité NTM est née à deux heures du matin sur la ligne 12 face à un wagon, une bombe à la main. C’est une culture, la culture de la rue, et inutile d’avoir connu la misère pour être touché par cette musique, il suffit de reconnaitre les valeurs qu’elle transmet, même si on n’est pas forcément en accord avec toutes.
Malgré l’acharnement des politiques et des médias, rien n’a pu arrêter cette lame de fond, et encore aujourd’hui, bientôt dix ans après la fin de leur collaboration, la musique des natifs de Saint Denis reste encore dans pas mal de lecteur Mp3 en mode « favoris », aussi bien dans les quartiers bourges de la capitale, que dans toutes les cellules HLM des villes au code postal en 9…quelque chose. Combien de groupes peuvent en dire autant ? Indémodable…
Après cette période créative, voilà les années 2000, que nous reste t’il ? Les majors ont enfin compris que le Rap est une valeur sûre et y investissent massivement. Le résultat ? Dans le Top Ten des meilleurs ventes d’albums, Diam’s, Sinik et Booba se trouvent aux côtés de Sardou, Johnny, ou encore Cabrel. Mais quel est le prix de cet apport poussé des grandes firmes musicales ? La qualité ? A vous de juger. Cela étant la fin du Suprême marque la fin d’une génération, la génération 9.3.
The T.H.X
Les années 90, ou l’âge d’or du rap français. Une décennie marquée par une longue série de groupes et de MC talentueux qui ont su sortir le rap du microcosme de la cité. Parmi eux, le plus représentatif de tous, Suprême NTM, l’image d’une génération. La rage d’une jeunesse mise à nue par Joey Starr (double R) et Kool Shen (double O). Rendre un hommage si court à ce groupe serait faire affront à ce qu’il représente, alors on se contentera de regarder ce qu’ils ont apporté au Rap et à la musique ou encore à la société.Le Suprême, porte parole de la banlieue. Sûrement pas. De la musique, voilà ce qu’est NTM. Même si certains morceaux se veulent plus engagés (pose ton gun / laisse pas trainer ton fils), ils n’ont en aucun cas la volonté de jouer les moralisateurs. NTM reste avant tout un grand bordel organisé, la plume de Kool Shen ajoutée à la puissance du Jaguar. En concert, tout cela crée une ambiance inégalée, électrique, à deux doigts de l’explosion. La mentalité NTM est née à deux heures du matin sur la ligne 12 face à un wagon, une bombe à la main. C’est une culture, la culture de la rue, et inutile d’avoir connu la misère pour être touché par cette musique, il suffit de reconnaitre les valeurs qu’elle transmet, même si on n’est pas forcément en accord avec toutes.
Malgré l’acharnement des politiques et des médias, rien n’a pu arrêter cette lame de fond, et encore aujourd’hui, bientôt dix ans après la fin de leur collaboration, la musique des natifs de Saint Denis reste encore dans pas mal de lecteur Mp3 en mode « favoris », aussi bien dans les quartiers bourges de la capitale, que dans toutes les cellules HLM des villes au code postal en 9…quelque chose. Combien de groupes peuvent en dire autant ? Indémodable…Après cette période créative, voilà les années 2000, que nous reste t’il ? Les majors ont enfin compris que le Rap est une valeur sûre et y investissent massivement. Le résultat ? Dans le Top Ten des meilleurs ventes d’albums, Diam’s, Sinik et Booba se trouvent aux côtés de Sardou, Johnny, ou encore Cabrel. Mais quel est le prix de cet apport poussé des grandes firmes musicales ? La qualité ? A vous de juger. Cela étant la fin du Suprême marque la fin d’une génération, la génération 9.3.
The T.H.X
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